The Sound of Music

17 février 2010

Je crois bien que c'est la première fois que j'écris une critique de musical si longtemps après l'avoir vu. Et pourtant dés que j'entends "Do ré mi", je ne peux m'empêcher d'entonner joyeusement les célèbres airs de "La Mélodie du Bonheur!" (ou "The Sound of Music" in english). J'allais pourtant voir le spectacle sans grande prétentions. Je connaissais vaguement l'histoire, quelques chansons que j'avais entendu lors d'un concert du "choeur de Pierre" à la fête de la musique, mais c'est tout. Je n'avais jamais le film. Bien que le spectacle fut à l'affiche 1 mois dans la capitale, je n'avais pas eu le temps de m'y rendre. Faut dire aussi qu'avec les fêtes, et puis les autres spectacles (Grease, Zorro, Bonnie&Clyde...). Dernière chance dimanche après midi, pour la dernière du spectacle. Après avoir passé une nuit blanche suite à une soirée, j'ai à peine le temps de passer déposer mes affaires que je file déjà de nouveau au théâtre du chatelet... au bluff! J'arrive donc là-bas m'étant auparavant renseigner sur les places réduites. Bon vu que j'avais pas trop compris s'ils faisaient des tarifs réduits pour les jeunes j'assure le coup en achetant une place à 10€. Je pénètre dans l'immense et commence à gravir les étages. Je monte le premier escalier, puis le deuxième, oh un troisième!, un quatrième??,... après des nombreuses marches à gravir j'arrive enfin... au dernier étage. Je pousse la porte et arrive dans une toute salle isolée. Et ma place est... en plein derrière un pilier! Et vu que le spectacle est en anglais et que j'ai le prompteur avec les traductions juste dans la lignée du pilier je me dit que pour comprendre l'histoire, ça risque d'être chaud! Heureusement l'histoire est simple et je commence à avoir l'habitude de voir des spectacles dans la langue de Shakespeare (qui est bien plus adapté aux musicals que le français je trouve!).

Ainsi donc le spectacle commence, les premières notes se font retentir, le rideau se lève et bien qu'il m'ait fallut 5 minutes avant d'apercevoir enfin Maria qui chantait au fond des collines depuis le début, j'ai pu frémir à mon tour sur les chansons de la Mélodie du Bonheur! Je dois avouer que le décor en jette! La scène est recouverte d'une pelouse abondante. Moi qui me demandait comment on pouvait retranscrire une grande vallée d'herbe verte, ben ils ont réussi au châtelet! La mise en scène est d'ailleurs le point fort du spectacle; on passe de l'extérieur à l'intérieur en un rien de temps grâce à un impressionnant décor descendant du plafond et à une armée de Majordomes déménagent sans cesse les différents meubles. La scène du mariage avec cette grande traine recouvrant tout la vallée en quelques secondes est d'une émotion intense. Tout comme la montée du nazisme, percutante grâce à un grand drapeau portant l'insigne nazi (à savoir la croix gammée) recouvrant lui aussi toute la surface de la scène! C'est d'ailleurs une des scènes les plus déstabilisantes. Des acteurs déguisés en sergent Nazi surveillaient le théâtre durant la chanson "Edelweiss" censé être interprétée par la famille dans un théâtre. Le spectateur devenant ainsi acteur est poussé au cœur de l'action... déstabilisant mais réussi! Les acteurs sont tous géniaux; des enfants à Maria en passant par le Père et les Bonnes Sœurs... casting irréprochable! Mention spéciale pour la nonne qui nous fera bien rire! L'orchestre est en conséquence de la production, c'est à dire grandiose! Un spectacle de gros calibre qu'il ne fallait pas rater. Sûrement l'un des meilleurs spectacles de Noël. Le seul point noir étant la visibilité peu pratique du théâtre (il faut vraiment avoir de la chance pour voir la scène parce que même après être redescendu au 3èe balcon, j'avais encore une mauvaise visibilité!).